L’épidémie d’Ebola a fait 100 morts en moins de trois semaines portant à 700 le nombre des victimes recensés depuis sa réapparition le 1er août, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), selon le dernier décompte quotidien du ministère de la Santé.
«Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 1.117, dont 1.051 confirmés et 66 probables. Au total, il y a eu 702 décès (636 confirmés et 66 probables et 339 personnes guéries», selon les dernières statistiques du ministère en date du jeudi 4 avril. De plus, 295 cas suspects sont en cours d’investigation, d’après le ministère.
Il n’aura fallu que trois semaines pour passer de 600 à 700 décès, soit une certaine accélération de l’épidémie après l’attaque armée contre les deux centres de traitement (CTE) de Butembo et Katwa ces dernières semaines.
Le centre de Katwa n’a repris du service que samedi dernier, avec une volonté affichée par le ministère de la Santé et ses partenaires (OMS et Unicef) de mieux associer les populations locales à la « riposte » anti-Ebola.
Pour la première fois, les populations sont vaccinées à grande échelle. Plus de 95.000 personnes ont reçu une dose du rVSV-Zebov des laboratoires Merck, selon le ministère de la Santé, ajoutant que cette campagne a permis de sauver des milliers de vie.
La dixième épidémie de fièvre hémorragique sur le sol congolais depuis 1976, a été déclarée dans la province du Nord Kivu et marginalement en Ituri voisine.
L’épicentre s’est déplacé de Mangina en zone rurale à la ville de Beni, puis actuellement à Butembo-Katwa, à 50 km au sud de Beni dans cette région où les populations se déplacent beaucoup.