Les Etats-Unis ont placé hier lundi les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime iranien, sur leur liste noire des «organisations terroristes étrangères», suscitant la réaction immédiate de Téhéran qui qualifié les Etats-Unis de «parrains du terrorisme».
La décision américaine sera effective le 15 avril prochain mais ses conséquences n’étaient pas immédiatement claires. L’Iran a tout de suite jugé la décision américaine «illégale et insensée», et affirmé considérer désormais «le régime des Etats-Unis comme un Etat parrain du terrorisme et les forces américaines au Moyen-Orient comme des groupes terroristes».
La riposte iranienne a été présentée par le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien comme une «mesure de réciprocité».
Les «Pasdaran» ont été créés en 1979 pour protéger la Révolution islamique iranienne des menaces étrangères et intérieures. La force Qods est leur branche extérieure qui soutient les forces alliées de l’Iran au Moyen-Orient, comme les troupes du président Bachar al-Assad, le Hezbollah au Liban, ou encore les autorités irakiennes dans la lutte antidjiahdiste.
Mais leur action est considérée par Washington comme l’une des principales raisons de la «déstabilisation» de la région.
C’est la première fois qu’une organisation faisant partie d’un gouvernement étranger est ainsi visée par Washington qui entend ainsi accroître sa campagne de pression qui n’a pas réussi pour l’instant à faire fléchir Téhéran.
L’Iran figurait déjà depuis 1984 sur la liste américaine très restreinte des «Etats soutenant le terrorisme» aux côtés de la Corée du Nord, du Soudan et de la Syrie.