Treize personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans un double attentat à la bombe à Raqqa, ancienne «capitale» du groupe Etat islamique dans le nord de la Syrie, rapporte mardi, l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH).
L’attaque a eu lieu près d’un poste militaire des Forces démocratiques syriennes (FDS), dans une rue très fréquentée de Raqqa où ont explosé un engin puis une voiture piégée, faisant treize victimes, dont neuf civils et quatre combattants des FDS. L’attaque a été revendiquée par l’Etat islamique dans un message publié par son agence de propagande Amaq sur l’application Telegram.
Les FDS, une alliance arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis, sont venues à bout le 23 mars, de la dernière poche du «califat» territorial de l’Etat islamique (EI) à Baghouz, dans l’est de la Syrie. Mais l’attaque d’hier confirme les craintes de la quasi-totalité des observateurs, que la défaite militaire d’EI ne signifiait pas la fin de l’Etat islamique.
Malgré la chute de leur «califat», des djihadistes de l’Etat islamique sont toujours disséminés dans le désert central de la badiya et dans d’autres secteurs en Syrie, et continuent de revendiquer des attaques dans les territoires contrôlés par les FDS.
Selon l’OSDH, plus tôt, dans la même journée d’hier, une voiture piégée a visé une patrouille de la coalition internationale anti-djihadiste dans la ville de Chaddadé, dans le nord-est, mais l’attaque a échoué et seul le kamikaze a été tué. Le 26 mars dernier, ce sont sept combattants des FDS qui avaient été tués à Minbej par des djihadistes de l’Etat islamique.