L’organisation des Nations Unies (ONU) a une fois encore exprimé ce mercredi, sa préoccupation face aux violences en cours en Libye et son secrétaire général, Antonio Guterres a appelé à un cessez-le-feu, afin d’«éviter une bataille sanglante» dans la capitale, Tripoli.
«Il est encore temps d’arrêter» les affrontements et «d’avoir un cessez-le-feu» afin «d’éviter le pire», a déclaré à des médias, Guterres après deux heures et demie de discussions avec le Conseil de sécurité, réuni hier à huis-clos à la demande de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne.
Les discussions ont porté sur un projet de résolution demandant un cessez-le-feu en Libye, et le Conseil devrait adopter prochainement un texte poussant à l’arrêt des combats, selon des diplomates.
Malgré les appels à la retenue de la communauté internationale, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen, et son Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée, mènent depuis la semaine dernière, une violente offensive pour s’emparer de la capitale Tripoli et de son aéroport. Haftar espère ainsi étendre son emprise sur l’ouest de ce pays pétrolier, alors qu’il contrôle déjà l’est et, plus récemment, le sud.
En face, les forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, basées à Tripoli, affirment être «déterminées» à mener une contre-offensive généralisée, dénommée «Volcan de la colère».
L’ONU s’était proposée d’organiser une Conférence inter-libyenne pour aider à la résolution de la crise en Libye, mais a dû la reporter sine die, à cause des affrontements armés en cours près de la capitale libyenne.