La hausse des cours du pétrole pourrait peser sur la demande, prévient l’Agence internationale de l’Energie (AIE), au moment où les prix reculaient jeudi en cours d’échanges européens après avoir de nouveau battu leurs records en cinq mois.
Au matin de ce jeudi 11 avril, le baril du Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 71,28 dollars à Londres, en recul de 45 cents par rapport à la clôture de mercredi. A New York, le baril américain de WTI pour le contrat de mai, baissait de 54 cents à 64,07 dollars.
Mercredi, le Brent avait atteint 71,78 dollars, tandis que le WTI avait grimpé mardi à 64,79 dollars, tous deux à leur plus haut niveau depuis novembre dernier.
«Des prix du pétrole à 70 dollars le baril pour le Brent sont moins confortables pour les consommateurs qu’ils ne l’étaient au début de l’année », a prévenu l’AIE dans son rapport mensuel. Si l’agence maintient pour l’instant que la demande mondiale devrait passer le cap symbolique des 100 millions de barils par jour, elle admet désormais que « les risques sont aujourd’hui à la baisse ».
De son côté, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dans son rapport mensuel pour le mois de mars, a fait état d’une baisse de son offre en mars. Le cartel a mis en exergue un nouveau recul au Venezuela qui a amplifié les effets de l’accord d’encadrement de la production conclu par l’OPEP et ses alliés, avec la Russie en tête.
Notons que la mise en œuvre de la décision de réduction de la production, prise lors de la dernière réunion OPEP-non-OPEP du 7 décembre 2018, a contribué à faire remonter les cours, ceux-ci avaient perdu environ 40% de leur valeur durant le dernier trimestre de 2018. Cette limitation de l’offre, qui est de l’ordre de 1,2 million de barils par jour, a donc contribué à faire monter les prix du brut de 32% cette année.