Une délégation tripartite de l’ONU, de l’Union Africaine (UA) et de l’Union Européenne (UE) séjournera à Bangui du 15 au 18 avril pour contribuer à la mise en œuvre de l’Accord politique de paix et de réconciliation, signé le 6 février dernier à Khartoum (Soudan), entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés, sous l’égide de l’Union africaine.
La délégation est composée du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Smail Chergui, du Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, et du Directeur Afrique de l’Union Européenne, Koen Vervaeke.
La mission tripartite UA-ONU-UE s’emploiera, entre autres, à exhorter les différentes parties au respect des engagements pris pour le retour de la paix dans le pays.
Elle aura des audiences avec le chef d’Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, le président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre, sans oublier des entretiens avec des membres du gouvernement, des représentants de partis politiques et de la société civile, voire des diplomates en poste à Bangui.
Il est aussi prévu que la délégation prenne part à la réunion du Groupe International de Soutien (GIS) à la RCA qui aura lieu à Bangui le 17 avril prochain. Au terme de son séjour à Bangui, la mission animera une conférence de presse.
A son arrivée dimanche à Bangui, Chergui a déclaré à la presse que leur visite était placée sous le signe de «la consolidation du dialogue entre toutes les filles et fils de ce pays» et que «le moment est venu de taire les armes et cela s’applique à tout le monde».
Pour Lacroix, la présence de la délégation tripartite en RCA est destinée à aider à la mise en œuvre rapide de l’accord de paix. «Aujourd’hui il y a une fenêtre d’opportunités et il ne faudrait pas la laisser se refermer et nous sommes là pour aider à cette mobilisation », a-t-il déclaré, ajoutant que «cette visite a aussi pour objectif de voir avec tous les partenaires de la RCA comment nous pouvons soutenir le plus vite et le plus efficacement possible la mise en œuvre de tous les éléments clés de l’accord».