La tristement ville de Chibok du Nord-est du Nigeria, a été reprise durant cette fin de semaine par l’armée et des miliciens locaux après plusieurs jours d’intenses combats, a fait savoir le porte-parole de l’armée de terre, le général Olajide Olaleye.
Tombée il y a plusieurs jours sous le contrôle des miliciens de Boko Haram, la ville de Chibok d’où ont été kidnappées en avril dernier, 219 jeunes lycéennes, peine à se reconstruire.
Des opérations de nettoyages ont été menées par l’armée après avoir débarrassé la ville des derniers bastions des djihadistes armés.
La reconquête de la ville de Chibok, hautement symbolique, a été accueillie avec joie et liesse populaire, par les habitants. Plusieurs personnes sur place affirment qu’il n y a plus aucun combattant de la secte islamique Boko Haram dans les quartiers de la ville.
L’opération militaire à l’origine de cette victoire, a été menée avec l’appui des « Civilian JTF », un regroupement de jeunes combattants qui s’opposent à l’avancée des islamistes dans la région.
Depuis plusieurs semaines, l’organisation informelle s’est même substituée aux autorités nationales dans plusieurs zones de la région confient les habitants. Certains affirment même que l’arrivée jeudi des rebelles islamistes dans la ville de Chibok, a fait fuir l’armée, laissant ainsi les Civilian JTF seuls face aux forces de la mouvance islamiste.
Durant ces derniers mois, les rebelles de la secte islamiste Boko Haram ont pris le contrôle de plusieurs dizaines de villes et villages dans le Nord-est du Nigeria. L’offensive de Boko Haram qui a déjà fait plus de 10.000 victimes en moins de 5 ans, s’étend de plus en plus aux pays voisins, ce qui renforce encore plus le sentiment d’insécurités des habitants du Nigeria et des zones frontalières.
Au Cameroun voisin, le camp de Minawao dans le nord du pays peine à accueillir les nouveaux réfugiés. En l’espace de deux mois, la population du camp est passée de 6.000 à 17.000 personnes déplacées.