Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad) étaient réunis samedi dernier dans la capitale tchadienne, N’Djamena, pour redonner un nouveau souffle à leur organisation, en hibernation depuis six ans.
Plusieurs décisions ont été prises pour cette renaissance, à commencer par le transfert «provisoire» du siège de l’organisation qui était dans la capitale libyenne, Tripoli, à Ndjamena. Cette décision est motivée par la situation d’insécurité qui s’est aggravée en Libye qui abritant le siège statutaire de la Cen-sad.
La conférence a en outre, décidé la nomination pour un mandat de quatre ans, aux postes de secrétaire exécutif et de son adjoint, de deux cadres respectivement du Niger et du Maroc, dont les noms seront communiqués par les pays concernés au président en exercice de la Cen-Sad.
Les chefs d’Etat ont également assigné une feuille de route précise à la nouvelle équipe, pour élaborer et soumettre, dans un délai relativement court, un plan d’action à faire approuver par le Conseil exécutif -c’est-à-dire les ministres des Affaires étrangères-.
Parmi les priorités du nouveau secrétaire exécutif, figure la question des arriérés de contributions des Etats membres, accumulés sur une longue période. Il devra fixer les modalités pratiques de leur apurement suivant un échéancier précis.
La Cen-Sad a été créée en 1998 à Tripoli, à l’issue du sommet réunissant les chefs d’Etat de la Libye, du Mali, du Niger, du Soudan et du Tchad. Le président du Burkina Faso y était représenté. Elle s’est élargie et compte aujourd’hui 29 Etats.