Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, est accusé de corruption, de détournement de fonds à titre personnel et d’harcèlement sexuel.
Amr Fahmy qui occupait le poste de secrétaire général au sein de l’organisation footballistique jusqu’au 12 avril dernier, était le premier à dénoncer les pratiques de corruption de son chef. Il aurait adressé dans ce cadre, fin mars, des documents confidentiels à la FIFA et à plusieurs membres du Comité exécutif de la CAF.
Le malgache Ahmad serait impliqué dans plusieurs scandales financiers. Il aurait, entre autres, effectué des achats pour un montant s’élevant à 400.000 dollars en automobile en Egypte et à Madagascar. Il aurait également favorisé un contrat avec la société Tactical steel, appartenant à un de ses proches, pour les équipements sportifs, lors du Championnat d’Afrique des nations qui avait eu lieu au Maroc en 2018.
Un règlement de 20.000 dollars, sous forme de pots-de-vin à tous les présidents de fédérations sur le continent, lui est également reproché. En mai 2017, le comité exécutif de la CAF avait résolu d’octroyer une subvention de 100.000 dollars à chacune de ses fédérations.
Dans le cadre de cette mesure, Ahmad aurait tenté de verser 20.000 dollars sur les comptes bancaires privés des présidents des Fédérations, mais plusieurs parmi ces derniers auraient refusé l’offre jugée non conforme à la loi.
Concernant le harcèlement sexuel, l’accusation viendrait de la part de 4 femmes. Selon Reuters, le patron de la CAF fait effectivement l’objet d’une plainte à ce sujet, auprès de la Chambre d’Ethique de la FIFA pour corruption et harcèlement sexuel.
L’agence de presse soutient que l’égyptien Amr Fahmy aurait été limogé, sur décision du comité exécutif, à la suite de son initiative d’informer sur ces faits de corruption. L’organisation elle-même n’a pas fourni de détails sur le motif de ce licenciement.