L’ONU et l’Union africaine (UA) ont appelé lundi au début d’une visite conjointe en Centrafrique, à une «mobilisation de tous pour avancer rapidement dans la mise en œuvre de l’accord» de paix signé début février à Bangui, par le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés.
«Le maitre mot est la mobilisation de tous pour avancer rapidement dans la mise en œuvre de l’accord» de paix, a déclaré le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, à son arrivée dimanche à Bangui, selon une vidéo publiée lundi sur les réseaux sociaux par le gouvernement centrafricain.
Accompagné du commissaire à la Paix et la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, Lacroix s’est rendu lundi à Bambari, ville du centre du pays théâtre de nombreux combats depuis le début de l’année.
En marge de cette visite de quatre jours, une réunion du Groupe international de soutien à la Centrafrique doit avoir lieu mercredi à Bangui, à laquelle prendra également part le directeur Afrique de l’Union européenne (UE), Koen Vervaeke.
Un accord de paix dit de Khartoum, a été signé début février à Bangui entre les quatorze groupes armés et les autorités. Préparé depuis 2017 par l’UA, il est le huitième accord du genre à être signé depuis le début de la crise en 2013.
Un nouveau gouvernement a été nommé à la suite de cet accord, puis remanié après des désaccords avec les groupes armés. Cette fois-ci, de nombreux représentants de groupes armés, dont certains chefs cités dans des rapports d’ONG pour des exactions, ont été nommés à des postes de responsabilité.
Malgré cela, plusieurs affrontements ont eu lieu dans le pays depuis la signature de l’accord. Début avril, l’ONU a lancé une opération militaire d’envergure contre un groupe armé de l’ouest du pays.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a récemment adopté à l’unanimité, une déclaration qui fixe les objectifs à atteindre par la Centrafrique pour obtenir un allégement de l’embargo sur les armes qui la frappe depuis 2013.
Ce pays riche en ressources naturelles est déchiré par la guerre, qui a forcé près d’un quart des 4,5 millions d’habitants à fuir leur domicile.