L’opposant tchadien, Saleh Kebzabo, dont la Cour suprême lui a retiré le statut de chef de file de l’opposition, suite à la réduction du nombre des députés de son parti au Parlement, persiste et signe : «je resterai le chef de file de l’opposition».
A l’occasion de l’ouverture du 6ème congrès ordinaire de sa formation politique, l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), ce mardi à N’Djamena, Saleh Kebzabo a dénoncé avec force, la décision de la Cour suprême qu’il a qualifiée de «parjure».
«Chef de l’opposition, je le suis et je le resterai jusqu’à la fin de mon mandat parlementaire», a-t-il martelé, rappelant qu’il est chef de l’opposition démocratique depuis les législatives de 2011 par la loi 20/2009 et de l’ordonnance 40/2019, et que «le mandat du chef de l’opposition démocratique couvre toute la durée de la législature».
Kebzabo a dénoncé également la désignation, par la Cour suprême, de Romadoumngar Félix Nialbé comme nouveau chef de file de l’opposition. «La Cour suprême désigne le chef de l’opposition, ce qui n’est pas dans ses prérogatives. (…) la Cour suprême se met donc à côté de la loi, ce que nous déplorons. Et tant que le droit ne sera pas dit, je ne m’inclinerai pas», a-t-il soutenu, accusant en même temps le pouvoir de manigances.
La décision de la Cour suprême intervient après le départ d’un député de l’UNDR qui a rejoint les rangs du parti au pouvoir et le groupe parlementaire de Saleh Kebzabo ne compte plus que sept députés contre huit députés pour l’Union pour la République et la démocratie (URD). La Cour suprême a donc jugé que le statut de chef de file de l’opposition revient de droit à ce dernier parti.