Le Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique, n’échappe pas aux répercussions de la chute des cours mondiaux du brut.
Néanmoins, le gouvernement d’Abuja se veut rassurant particulièrement à l’égard des investisseurs étrangers, en affirmant pouvoir faire face à la nouvelle situation, par la surveillance de l’inflation et la réduction des dépenses de l’Etat en 2015.
Au moment où les retombées de la chute du prix de l’or noir frappent déjà à la porte du Nigeria, la ministre nigériane des Finances, Ngozi Okonjo-Iweala qui participait au sommet financier d’Afrique organisé le week-end dernier à Lagos par l’Institut de finance internationale, a déclare que son pays «n’a pas encore ressenti l’impact de la chute des prix du pétrole au Nigeria», précisant que la baisse des prix commencera à se faire sentir à partir de ce mois de novembre.
Cette puissance économique du continent africain s’appuie principalement sur l’or noir, dont il produit environ 2 millions de barils par jour et qui contribue à 70% aux recettes du pays.
Pour son budget 2015, le pays a dû revoir à la baisse le prix de référence du baril de pétrole de 78 à 73 dollars. Ce qui entrainerait une chute des recettes pétrolières passant de 42,56 à 39,91 milliards de dollars, selon les estimations avancées par la ministre.
Pour résister à la tempête qui s’annonce, le gouvernement nigérian entend jouer sur la maîtrise des dépenses publiques, la dynamisation d’autres ressources non pétrolières et le contrôle de l’inflation tout en évitant l’impression des nouveaux billets de la monnaie locale.
La chute des cours mondiaux de l’or noir guette l’ensemble des pays africains dont les économies s’appuient principalement sur les exportations pétrolières.
Le FMI a déjà fait retentir la sonnette d’alarme en direction des pays concernés dont certains ont commencé à réagir.