Le ministre gabonais de l’éducation, Michel Menga M’Essonne a annoncé mardi, la suspension de la réforme des bourses qui avait provoqué début avril, des manifestations lycéennes dans les principales villes du Gabon ainsi que l’arrêt des cours.
La semaine dernière, des milliers d’élèves étaient descendus dans les rues des principales villes du pays pour s’opposer à un décret modifiant les règles d’attribution des bourses d’études.
Celui-ci fixe à 19 ans l’âge maximum pour y avoir droit et exige au moins une note moyenne de 12 points au bac général alors que beaucoup de lycéens prennent du retard dans leur cursus, arrivant à l’université après 20 ans.
Mais cette réforme des bourses « ne sera pas applicable cette année (et) le gouvernement annonce la reprise des cours le jeudi 19 avril 2019 sur toute l’étendue du territoire», a déclaré tard mardi soir, le ministre, à la télévision.
Après trois jours de manifestations, le gouvernement avait décrété la fermeture de tous les établissements scolaires « jusqu’à nouvel ordre». Il avait également adopté un nouveau projet de décret fixant à 27 ans l’âge maximum pour passer son baccalauréat technique et professionnel et obtenir une bourse d’étude.
Mardi soir, le ministre de l’éducation nationale a également annoncé qu’un groupe de travail allait être mis en place pour réfléchir aux « modalités de mise en œuvre progressive de cette réforme ».
De son côté, le président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Gabon, René Mezui-Menie, estime que «la priorité était de ramener l’apaisement, et que les enfants puissent repartir en classe».
Le gouvernement voulait introduire cette réforme en considération des «évolutions économiques actuelles» au Gabon très affecté par une dure crise économique consécutive à la chute du prix du baril de pétrole en 2014.