Le Sénégal vient d’entamer le processus de révision de sa constitution, avec pour changement majeur, la suppression du poste de Premier ministre.
Le projet d’amendement de la Constitution a été adopté ce mercredi en Conseil des ministres.
Cette proposition de changement est née de la volonté du Chef de l’Etat Macky Sall, de supprimer les «goulots d’étranglement» à la relance économique, tout en étant «directement au contact avec les niveaux administratifs», selon ses services.
Le texte sera prochainement soumis pour approbation à l’Assemblée nationale, où le parti présidentiel et ses alliés disposent d’une confortable majorité.
Ce ne sera pas la première fois que le pays fonctionnera sans chef du gouvernement. Il s’en était déjà passé dans les années 1960 sous la présidence de Léopold Sédar Senghor et au début des années 1980 sous le mandat d’Abdou Diouf.
Mais en annonçant cette mesure le 6 avril, le président Macky Sall avait surpris plus d’un, puisqu’il n’en avait pas fait mention lors de la dernière campagne électorale, pour sa réélection.
Devant ses ministres ce mercredi, le président sénégalais a également réclamé une «réduction du train de vie de l’Etat», en demandant que les dépenses d’eau, d’électricité et de téléphone dans les administrations soient mieux réglementées, tout comme l’affectation du parc des véhicules administratifs.