Des détenus demeurent torturés dans des prisons à Mossoul, l’ex-fief des djihadistes sur le sol irakien, a dénoncé jeudi Human Roghts Watch (HRW), déplorant que le gouvernement n’ait pas considéré ses mises en garde passées.
En août dernier, cette ONG internationale de défense des droits de l’Homme a fait état dans un rapport, d’un recours «effréné» à la torture en Irak contre des personnes emprisonnées pour leur appartenance à l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI).
HRW en avait saisi le cabinet du Premier ministre et les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères. Mais, «des officiers irakiens ont pratiqué la torture dans une prison de Mossoul au moins au début de l’année 2019», a indiqué l’ONG jeudi dans son communiqué.
De l’avis de la directrice adjointe pour le Moyen-Orient de HRW, Lama Fakih, «si le gouvernement irakien ignore des informations crédibles sur l’usage de la torture, il n’est pas surprenant que les violations des droits humains persistent».
Les dernières allégations de torture reposent sur le témoignage d’un prisonnier passé au début de cette année par Faisaliya, un centre pénitentiaire situé dans l’est de Mossoul.
Des surveillants y accrochaient des prisonniers au plafond, mains liées, les étouffaient avec des simulacres de noyade ou les battaient nus, pour les pousser à reconnaître leur appartenance à Daech (acronyme arabe du groupe EI), a-t-il confié à HRW.