Le premier Sommet régional de l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi) a rassemblé ce jeudi 18 avril à Abidjan, en Côte d’Ivoire, plus de 400 dirigeants publics et privés d’Afrique de l’Ouest et d’autres régions du continent.
Il était question de réfléchir sur les mesures concrètes à envisager pour soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) dirigées par des femmes en Afrique de l’Ouest.
Au terme des échanges, les chefs d’État, ministres, responsables de banques multilatérales de développement, cadres du secteur privé, femmes entrepreneures et représentants de pays contributeurs à l’Initiative, ont lancé un appel conjoint à l’action, pour inciter les pouvoirs publics et les acteurs privés à «engager rapidement des réformes pour aider les femmes entrepreneures à surmonter les entraves persistantes, financières et autres, à leur activité».
Pour ces dirigeants, les femmes occupent «une place économique essentielle» en Afrique par une forte présente dans les activités indépendantes, dont «profitent largement leurs familles, leurs communautés et leurs pays».
Mais les nombreux obstacles que les femmes entrepreneures rencontrent pour accéder «aux financements, aux marchés, à la technologie ou aux programmes d’accompagnement et de renforcement des capacités ne permettent pas à ces entrepreneures d’exprimer tout leur potentiel, pénalisant la croissance économique et la lutte contre la pauvreté en Afrique», ont déploré les intervenants.
Ces obstacles, précisent-ils, expliquent le retard systématique accusé par les femmes chefs d’entreprises dans la région par rapport aux hommes au niveau de plusieurs indicateurs clés d’activité.
Dans une récente étude, la Banque mondiale révèle que les bénéfices et les chiffres d’affaires mensuels moyens des femmes sont inférieurs respectivement de 38 % et 34 % à ceux de leurs homologues masculins.