Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a condamné samedi 20 avril, l’attaque perpétrée contre un centre de soin Ebola à Butembo, au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), et invité Kinshasa à «ne ménager aucun effort» pour identifier et traduire rapidement les auteurs en justice.
Un épidémiologiste de nationalité camerounaise, Richard Valery Mouzoko Kiboung, déployé par l’OMS en réponse à l’épidémie d’Ebola dans le pays, a perdu la vie dans cette attaque, selon le directeur de l’organisme mondial, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a rappelé que «les agents de santé et les établissements de santé ne doivent jamais être pris pour cibles». Deux autres personnes ont été blessées également dans cette attaque.
Exprimant sa solidarité avec le peuple et le gouvernement congolais, Guterres a réitéré la «détermination du système des Nations Unies à poursuivre ses activités en appui aux autorités congolaises en vue d’enrayer l’épidémie d’Ebola» qui fait rage dans le pays.
Même son de cloche auprès de Tedros qui a réaffirmé la détermination de l’OMS « à continuer à soutenir le ministère congolais de la Santé pour mettre fin à l’épidémie le plus rapidement possible».
La chef de la Mission de l’ONU en RDC, Leïla zerrougui a condamné «fermement cet acte insensé» et présenté ses «condoléances à la famille de la victime».
La RDC a enregistré plusieurs attaques contre des personnels et des structures de la santé engagés dans la lutte contre l’épidémie Ebola.
Le 14 mars dernier, Médecins sans frontières dénonçait quatre attaques en moins de deux semaines, poussant l’ONG à suspendre ses activités dans les centres de traitement de Katwa et de Butembo.
L’actuelle épidémie d’Ebola, déclarée le 1er août passé, a provoqué la mort de 843 personnes dans la région de Beni-Butembo, dans le Nord-Kivu, (777 confirmés et 66 probables), selon les derniers chiffres officiels publiés la semaine dernière, par le département congolais de la Santé.