Les agents du FBI ont interpellé samedi dernier, le chef d’un groupe de miliciens volontaires armés, qui effectuaient des patrouilles à la frontière sud des Etats-Unis avec le Mexique, dans l’objectif d’arrêter des migrants latino-américains.
Les organisations de défense des droits de l’Homme avaient été profondément préoccupées suite à la diffusion d’une vidéo montrant la détention de centaines de sans-papiers par ces miliciens.
Larry Mitchell Hopkins, 69 ans, est à la tête des United Constitutional Patriots (UCP), un groupe armé du Nouveau-Mexique formé d’ex-militaires et agents de police.
Lourdement armé, cette milice patrouille le long de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique dans le but de capturer des clandestins. De l’avis du procureur général du Nouveau-Mexique, Hector Balderas, Larry Mitchell Hopkins, qu’on surnomme également «striker» (le cogneur), est un «dangereux criminel qui ne devrait pas traîner avec des armes, près d’enfants et de familles».
Présente sur Facebook depuis 2016, l’UCP se dit être une association «de patriotes engagés pour aider la police des frontières (la Border Patrol) et protéger les familles américaines».
Presque chaque jour, les membres de cette milice postent sur les réseaux sociaux des vidéos de leurs patrouilles : des familles entières provenant d’Amérique centrale s’y font arrêter dans le désert, avant d’être rassemblées et remises à la police des frontières.
Dans une vidéo filmée la nuit du lundi 15 au mardi 16 avril, non loin de la localité de Sunland Park, on peut voir plus de 200 personnes alignées à genoux, épuisées et terrorisées, en pleine nuit, à proximité d’une ligne de fer, retenus par des miliciens de l’UCP.
Parmi ces immigrés figuraient un bon nombre d’enfants en bas âge. Le groupe armé attendait l’arrivée des forces de l’ordre pour leur livrer les illégaux.
Deux jours plus tard, l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a adressé une lettre à la gouverneure du Nouveau-Mexique, Michelle Lujan Grisham et au procureur général, Hector Balderas, y dénonçant une «séquestration illégale» à caractère racial de «personnes cherchant l’asile». Dans la foulée, ce collectif a appelé les autorités à mener des investigations sur les agissements de l’UCP.