Au Nigeria, les syndicats de travailleurs et le gouvernement sont finalement parvenus à un accord sur l’augmentation du salaire minimum, qui passe désormais de 18.000 à 30.000 Nairas (environ 75 euros).
Cet accord «applicable immédiatement», est le fruit de plusieurs mois de tractations entre les syndicats, le gouvernement fédéral, et les gouverneurs.
Lors des négociations en novembre dernier, les gouverneurs des Etats du Nigeria avaient rejeté un accord portant sur le montant de 30.000 Nairas réclamé par les syndicats, le jugeant «impraticable», à moins de réduire drastiquement le nombre de fonctionnaires ou d’augmenter les fonds du budget fédéral qui leur sont alloués.
En janvier, le ministre du Travail confirmait à la presse qu’un accord avait été trouvé sur la somme de 27.000 Nairas mensuels, suite à une réunion du conseil national des Etats, précisant que ce nouvel accord devait encore être ratifié par le Parlement avant son application effective.
Promise peu avant sa réélection, la nouvelle grille à 30.000 Nairas par mois, promulguée vendredi par le chef de l’Etat nigérian, Muhammadu Buhari, devient donc «obligatoire pour tous les employeurs», a expliqué Ita Enang, conseiller de la présidence Nigériane, précisant toutefois, que les entreprises de moins de 25 employés n‘étaient pas concernées par ce nouveau décret.
Premier producteur de pétrole en Afrique, le Nigeria a vu son économie dégringoler ces dernières années, avec une inflation à 11,5%. Le pays s’efforce tant bien que mal de se remettre de cette récession, et devrait voir son PIB augmenter de 2% en 2019, selon des estimations du Fonds monétaire international (FMI) en janvier. Un chiffre revu à la baisse, puisque les prévisions de croissance étaient initialement de 2,3%.