Le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale, a lancé, ce mardi 23 avril, le dialogue social dans le cadre d’une première séance de travail à laquelle sont conviés les confédérations et centrales syndicales, ainsi que les syndicats des travailleurs du secteur privé et agents du secteur public, pour tenter d’accorder les violons sur les mesures d’austérité adoptées par le gouvernement en vue de réduire le train de vie de l’Etat.
Si dans son communiqué annonçant l’ouverture de ce dialogue, le chef du gouvernement insiste sur le fait que seuls les partenaires sociaux qui se sont fait enregistrer prendront part à la rencontre, certains leaders syndicaux ont indiqué leur intention de ne pas répondre à l’appel de Bekale.
C’est le cas de Marcel Libama, un responsable syndical dans le secteur éducation qui considère sur son compte Facebook, ces pourparlers avec les autorités de Libreville comme «une parodie de dialogue» dont «les dés sont pipés d’avance».
Depuis que le gouvernement a initié la démarche de diminuer les dépenses de l’Etat, conformément aux directives des bailleurs de fonds, des voix s’élèvent au sein des syndicats pour dénoncer les mesures prises.
Les autorités ont décidé, entre autres, d’imposer une taxe de solidarité nationale sur les gros salaires, le licenciement de 50% des effectifs de la main d’œuvre non permanente, le gel des recrutements, des avancements et des reclassements, sans oublier l’augmentation de certaines taxes en vue d’alimenter les caisses de l’état.
Une délégation du FMI devrait se rendre, dans les prochains jours, au Gabon pour évaluer les efforts du pays par rapport à ses engagements en lien avec la réduction des dépenses et la relance de son économie,