Le Royaume-Uni, en pleines négociations pour sortir de l’Union européenne, a lancé hier mardi, une drôle de campagne éléctorale, car si le Royaume-Uni ne parvient pas à trouver un accord sur le Brexit d’ici le 22 mai, il n’aura d’autre choix que de participer aux prochaines élections européennes, ce qui alimente les appels à la démission de la Première ministre Theresa May.
Les différents partis lancent à la hâte les uns après les autres leurs campagnes électorales, dont l’élément marquant est le nouveau parti Change UK, formation europhile créée par des dissidents Tory et Labour et qui milite pour un second référendum sur le Brexit.
Parmi les candidats de cette formation se trouve Rachel Johnson, la sœur de l’ancien ministre et archibrexiter Boris Johnson, une présence étonnante qui rappelle à quel point le Brexit divise les Britanniques.
Le Brexit Party, du tonitruant eurosceptique Nigel Farage, caracole en tête des sondages, avec entre 23% et 27% des intentions de vote, devant le Parti travailliste, avec l’objectif affiché de faire respecter le référendum d’il y a trois ans sur la sortie de l’Union européenne.
Quant aux conservateurs de Theresa May, ils sont bien derrière avec leurs 15% à 16% des voix qui leur sont créditées, ce qui serait le pire résultat de toute leur histoire de ce parti et que les tories imputent entièrement à Theresa May.
Ces élections qui se rapprochent, cristallisent la fronde dans les rangs du parti conservateur contre la Première ministre. Les conservateurs sont furieux de voir le gouvernement s’engager dans des discussions avec le parti travailliste afin de tenter de trouver un compromis sur l’accord de Brexit.
Plus de 70 associations conservatrices locales les soutiennent désormais et viennent d’appeler à une réunion extraordinaire pour discuter du sort de la chef de gouvernement et organiser un vote de défiance contre elle.