L’Union Africaine a accordé un nouveau délai de trois mois au Conseil militaire de transition au Soudan pour céder la place à un gouvernement civil, a annoncé le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’UA, dans son discours d’ouverture du sommet sur le Soudan tenu en urgence mardi au Caire.
A en croire al-Sissi, il y aurait un consensus entre les Etats africains, dont des dirigeants étaient présents au sommet, pour accorder un délai supplémentaire aux militaires soudanais. Il a attiré l’attention sur le fait que les nouveaux dirigeants soudanais ont besoin de plus de temps pour passer la main aux civils.
En attendant, les ministres africains des Affaires étrangères se réuniront dans un mois pour réévaluer la situation au Soudan, a-t-il précisé.
Vraisemblablement, l’organisation panafricaine tient à trouver une solution africaine à la crise qui secoue le Soudan, et demande à la communauté internationale, surtout un soutien économique.
Pour rappel, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine avait menacé, le 15 avril dernier, de suspendre le Soudan au cas où l’armée ne quittait pas le pouvoir dans un délai de 15 jours au plus tard, au profit d’une «autorité politique civile».
Le mouvement de contestation au Soudan maintient de son côté, la pression sur le Conseil militaire pour le pousser à céder le pouvoir aux civils.
Le général Abdul Fatah al-Burhan, qui dirige ce Conseil, a promis de répondre à la revendication des leaders de la contestation cette semaine, mais ces derniers prévoient aussi de proposer demain jeudi, un gouvernement civil.