L’envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, a dit mercredi à Rome espérer que les contacts qu’il a pu avoir avec les belligérants sur le terrain « portent leurs fruits » avant le ramadan, période de jeûne pour les musulmans, qui débute cette année le 5 mai.
« J’espère que les contacts que nous avons rétablis avec les deux belligérants puissent porter leurs fruits avant le début du ramadan », a déclaré M. Salamé lors d’un point de presse à l’issue d’une rencontre avec le ministre italien des Affaires étrangères Enzo Moavero Milanesi.
La Libye, pays riche en pétrole, est plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi renversé par une révolte populaire.
Des combats opposent les forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et siégeant à Tripoli, aux troupes du maréchal Khalifa Haftar aux portes de la capitale libyenne.
Les forces du maréchal Khalifa Haftar ont lancé le 4 avril une offensive sur Tripoli. Plus de 260 personnes ont péri dans les violences, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a multiplié les mises en garde contre un « embrasement généralisé », réclamant une réaction urgente de la communauté internationale, pour le moment divisée.
Tout était prêt pour la conférence nationale, prévue mi-avril et censée préparer le terrain à des élections en Libye, avant que le maréchal Khalifa Haftar ne lance son offensive contre la capitale Tripoli, a affirmé l’envoyé de l’Onu.
Elle est aujourd’hui en suspens, mais pas annulée, a-t-il ajouté, précisant toutefois qu’il fallait aussi « un fort soutien de la part de la communauté internationale ». Or, a-t-il déploré, celle-ci est divisée, notamment au niveau du Conseil de sécurité de l’Onu, qui n’est pas parvenu à se mettre d’accord sur un projet de résolution sur la Libye.
Sur le terrain, les combats s’enlisaient près de trois semaines après le début de l’offensive de Khalifa Haftar contre Tripoli.