Le gouvernement américain a totalisé mercredi 695 cas de rougeole depuis le début de 2019. D’après les Centres de prévention des maladies, cette épidémie est la pire résurgence de cette maladie depuis son éradication officielle en 2000 aux Etats-Unis.
Cette épidémie intervient dans le contexte d’un mouvement croissant anti-vaccins. Des parents non désireux de faire vacciner leurs enfants prennent pour prétexte des exemptions religieuses en vigueur dans la majorité des Etats américains dans le but d’échapper aux exigences d’immunisation dans les établissements scolaires.
L’administration américaine lutte contre ces réticences en mettant en avant l’importance de faire vacciner les enfants devant une maladie susceptible de donner lieu à des complications qui peuvent être fatales. « Les vaccins contre la rougeole font partie des produits médicaux étudiés le plus à fond dont nous disposions, et leur innocuité a été établie depuis des années », a assuré mercredi par le biais d’un communiqué le secrétaire américain à la Santé, Alex Azar.
Dans la foulée, ce responsable a annoncé pour la semaine prochaine une grande campagne nationale « pour renforcer le message que les vaccins sont sains et une façon efficace » de protéger les familles.
D’après des statistiques rendues publiques mercredi dans la soirée par l’Unicef, les Etats-Unis figurent parmi les pays développés comptant le plus d’enfants non vaccinés contre la rougeole. Sur la période 2010 – 2017, 2,59 millions d’enfants de moins d’un an aux Etats-Unis n’avaient pas reçu une première dosse de vaccin, selon la même source.