La production pétrolière irakienne devrait atteindre près de six millions de barils par jour (mbj) en 2030, ce qui ferait de ce pays le troisième exportateur mondial de brut, d’après les prévisions dévoilées jeudi par l’Agence Internationale de l’Energie (AIE).
Un rapport de l’AIE indique qu’en l’espace d’une décennie, la production pétrolière irakienne devrait croître d’1,3 mbj pour atteindre 5,9 mbj. «L’Irak est et restera un pilier majeur du marché du pétrole pour les années à venir», a déclaré en conférence de presse le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol.
Ce responsable a souligné que, depuis 2012 et malgré l’avancée de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI), le conflit armé qu’elle a occasionné et la chute des cours du brut, l’Irak a augmenté sa production de 50 %. «Cela prouve la résilience de l’industrie pétrolière en Irak », a-t-il conclu.
D’après l’agence, le manque d’investissements étrangers dans ce pays, sa stabilité politique et les pénuries d’eau qui pourraient ralentir la production pétrolière sont néanmoins des obstacles majeurs en Irak.
A l’heure actuelle, l’Irak est le cinquième producteur mondial de brut et le deuxième au sein de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), fort d’une production de 4,6 mbj. Mais, le mois dernier, la production irakienne n’a guère dépassé les 3,4 mbj à cause des réductions décidées par l’OPEP pour appuyer le cours du pétrole.