Huit ONG internationales ont demandé jeudi à la justice administrative française d’empêcher la remise prévue aux gardes-côtes libyens de navires offerts par le gouvernement tricolore.
Ces organismes, dont font partie Médecins Sans Frontières (MSF), Amnesty International et la Ligue des Droits de l’Homme, ont annoncé dans un communiqué, avoir introduit jeudi matin un recours au niveau du tribunal administratif de Paris pour « demander la suspension de la décision de livrer des embarcations à la marine libyenne ».
«En achetant six bateaux pour le compte des garde-côtes libyens, la France participe au cycle de violations des droits humains commis en Libye à l’encontre des réfugiés et des migrants en donnant des moyens logistiques pour les intensifier », a estimé ce collectif, assurant que «les garde-côtes libyens ont, à plusieurs reprises, délibérément mis en danger la vie et la sécurité des réfugiés et migrants qu’ils sont censés secourir».
Les huit ONG rappellent que «la plupart des personnes actuellement détenues dans les centres de détention en Libye ont été interceptées en mer par les garde-côtes libyens».
Rappelons qu’en février, la ministre française des Armées, Florence Parly, avait annoncé la livraison aux autorités libyennes de six bateaux dans le cadre de l’appui du gouvernement français «aux efforts de la marine libyenne pour lutter contre l’immigration clandestine».