Le comité international de la Croix-Rouge s’inquiète de l’intensification de la violence en Libye et de l’aggravation de la situation humanitaire des migrants détenus dans ce pays d’Afrique du Nord.
«La situation humanitaire dans et autour de Tripoli s’est gravement détériorée depuis trois semaines» avec le lancement par les forces du maréchal Khalifa Haftar d’une offensive pour s’emparer de la capitale libyenne où siège le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, affirme le CICR dans un communiqué.
Selon L’ONU, près de 3600 migrants clandestins sont encore détenus près des lignes de front.
En trois semaines de combats, le conflit libyen a fait au moins 278 morts et environ 1332 blessés selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités libyennes et l’ONU faisaient état ces derniers jours, d’environ 35.000 déplacés.
«Notre principale inquiétude porte sur les civils qui vivent près des lignes de front. Des quartiers densément peuplés deviennent progressivement des champs de bataille», a déclaré le directeur du bureau du CICR à Tripoli, Youness Rahoui.
Il souligne par ailleurs qu’il est «de plus en plus dangereux pour les travailleurs médicaux d’aller secourir les blessés», au moment où des informations font état d’un accroissement des «bombardements aveugles».
«Il est crucial que les hôpitaux, les installations médicales, les personnels de santé et les véhicules de secours puissent exercer en toute sécurité», a insisté Rahoui.
L’envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye, Ghassan Salamé, a déclaré mercredi dernier à Rome, espérer que les contacts qu’il a pu avoir avec les belligérants sur le terrain « portent leurs fruits » avant le ramadan.
Tout était prêt pour la conférence nationale, prévue mi-avril et censée préparer le terrain à des élections en Libye, avant que le maréchal Khalifa Haftar ne lance son offensive contre la capitale Tripoli, a indiqué l’envoyé de l’ONU.