Les électeurs sud-africains vont retourner aux urnes le 8 mai prochain pour des élections générales.
Selon sondage crédible réalisé par l’Institut Ipsos sur un échantillon représentatif de 3.600 électeurs déjà inscrits pour le scrutin du 8 mai, l’ANC au pouvoir depuis 1994, n’obtiendrait que 56,9% seulement des voix contre 61% selon les pronostics d’un autre sondage publié au mois de mars dernier. Il s’agit aussi d’un score inférieur aux 62,2% réalisé lors des élections générales de 2014.
L’Alliance Démocratique (DA), principale formation de l’opposition dans la première puissance économique d’Afrique, ne semble pas non plus avoir le vent en poupe. Ce parti bénéficie du soutien de seulement 15% de l’électorat contre 18% au mois de mars 2019 et 22% des voix en 2014.
La popularité de l’Economic Freedom Fighters, deuxième parti de l’opposition, semble aussi s’éroder. La formation du jeune leader, populiste et tribun Julius Malema n’aura pour sa part que 9,5% de l’électorat.
Près de 25 ans après la tenue des premières élections multiraciales en Afrique du Sud suite à l’abolition du régime de l’Apartheid, les Sud-Africains de souche noire, qui caressaient le rêve d’un avenir luxurieux, ont aujourd’hui le moral en berne et sont majoritairement complètement déçus par leurs conditions de vie actuelles.
Les élections du 8 mai interviennent donc dans un environnement de crise économique et sociale : le chômage touche plus de 27% de la population active et la pauvreté accable plus de 50% des 58 millions d’âmes de la première puissance économique d’Afrique.