La chancelière allemande, Angela Merkel, est arrivée ce mercredi au Burkina Faso, première étape d’une tournée au Sahel, qui la conduira ensuite au Niger et au Mali.
Dans la capitale burkinabè, Ouagadougou, la dirigeante allemande a été reçue par le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré avec qui elle a eu une entrevue, avant d’assister, dans l’après-midi, à un sommet des chefs d’Etat de la force antiterroristes, G5-Sahel. Ont également pris part à ce sommet, les présidents malien Ibrahim Boubacar Keïta, mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, nigérien Mahamadou Issoufou et tchadien Idriss Deby Itno.
Après une nuit à Ouagadougou sous haute sécurité, le pays étant en proie à des attaques terroristes depuis un moment, Mme Merkel devait rencontrer, ce jeudi matin, des étudiants à l’université d’Ouagadougou avant de s’envoler vers le Niger.
L’Allemagne fait partie des grands soutiens de la force G5 Sahel créée par le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad pour donner une réponse militaire conjointe et coordonnées aux attaques jihadistes récurrentes au Sahel.
Lancée formellement en juillet 2017, cette force doit à terme comprendre 5.000 hommes, mais elle se heurte depuis ses débuts à des problèmes de financement et de coordination, même si elle se targue d’avoir déjà mené des opérations sur le terrain. Le Burkina dont les soldats sont engagés dans cet projet, est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes jihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Ces attaques ont fait, depuis 2015, plus de 360 morts, selon un décompte de l’AFP.