Les autorités maliennes et plusieurs responsables des partis politiques de l’opposition ont signé, jeudi à Bamako, un accord politique de gouvernance, sous la présidence du Premier ministre, Boubou Cissé.
Cet accord est le résultat de larges consultations entreprises par le chef de gouvernement auprès de différentes sensibilités politiques du pays, dans l’objectif de trouver un dénouement aux crispations politiques et sortir de la crise. Selon Bamako, l’accord a été élaboré de manière consensuelle, inclusive et participative.
Il s’agit d’« une opportunité unique de bâtir un Mali nouveau, un Mali fort, un Mali plus démocratique, un Mali véritablement uni où l’on ne parlerait plus ni du Nord ni du Centre ni du Sud, simplement nos frères et sœurs de nos villes, de nos campagnes où chacun se sentirait chez lui », a fait part le Premier ministre.
Le président du Parti de la solidarité et du progrès (PSP), Oumar Dicko, optimiste, a déclaré que « nous vivons aujourd’hui un grand jour, un grand moment tout court pour le Mali. Nous avons saisi une opportunité historique qui était la main tendue. Nous avons posé des conditions. On n’est pas totalement satisfaits, mais on a l’essentiel. On a le cœur du débat ».
Le gouvernement et l’opposition ont ainsi jeté les bases d’une collaboration dans un gouvernement d’ouverture. L’accord signé indique que « l’opposition et la majorité ont marqué leur disponibilité pour un dialogue politique inclusif ».
Il informe aussi que « le Premier ministre choisira, sur proposition de leurs partis, regroupements politiques, associations ou mouvements des personnalités qui formeront le prochain gouvernement sous sa direction ».
Ce gouvernement aura, entre autres, la tâche d’élaborer un programme d’action qui sera articulé autour de plusieurs axes dont « l’organisation, dans les meilleurs délais, d’un dialogue politique inclusif avec toutes les forces politiques du Mali », ainsi que « la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger dans le cadre d’une appropriation nationale du processus de paix ».
Certains partis de l’opposition dont celui de l’opposant Soumaila Cissé, n’ont toutefois pas pris part à la cérémonie de signature de l’accord politique, qui a enregistré aussi la présence des mouvements signataires de l’accord de paix d’Alger.