Des dizaines d’élus libyens, qui boudent les sessions du Parlement en guise de protestation contre l’offensive lancée par le maréchal Khalifa Haftar sur Tripoli, se sont réunis pour la première fois jeudi dans la capitale libyenne, dénonçant « une guerre injustifiée ».
Elu en 2014, le Parlement libyen, composé de 188 députés, a vite trouvé refuge à Tobrouk (est) après qu’une coalition de groupes armés ait pris le contrôle de Tripoli. Depuis, une partie de ces milices se sont retirées mais d’autres demeurent dans la ville où elles appuient le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale.
Quant au président du Parlement, Aguila Saleh, il est derrière le maréchal Haftar, qui a lancé le 4 avril dernier une offensive contre la capitale libyenne avec ses troupes dans l’objectif d’en chasser les groupes armés « terroristes ».
« Entre 40 et 50 députés » ont décidé de boycotter les travaux du Parlement afin d’exprimer leur opposition à l’offensive de l’homme fort de l’est libyen, a confié jeudi à la presse leur porte-parole Abdelhamid al-Assadi à l’occasion de la première réunion de ces élus dans la capitale libyenne.
« Nous nous réunissons avec nos collègues des différentes villes pour souligner les effets dévastateurs de la guerre injustifiée contre la capitale et prendre position pour faire cesser les combats », a expliqué Sadeq al-Keheli, le doyen de ces élus.