La mendicité est désormais strictement interdite dans les rues de la capitale nigérienne, Niamey, selon une décision des autorités municipales.
Cette mesure frappe également le vagabondage et la mendicité des mineurs, et stipule que «les parents ou tuteurs des contrevenants mineurs encourent une peine d’emprisonnement de 6 mois à un an». Des séries de contrôles sont organisées de jour et de nuit à partir du 1er mai par la police nationale.
Le texte exclut toutefois trois catégories de mendiants à savoir «les handicapés, les personnes âgées et endettés ou victimes de sinistre». Mais ils doivent s’abstenir d’occuper les rues, les carrefours et alentours des magasins. Ils sont invités à se replier sur les lieux de culte et les centres sociaux.
Cette décision s’inscrit dans une vaste mesure d’assainissement de la capitale Niamey, en prélude au 33ème sommet de l’Union africaine (UA) que la ville va accueillir début juillet prochain.
Pratique assez développée en Afrique sub-saharienne, la mendicité prend de plus en plus de l’ampleur au Niger, particulièrement dans la capitale où le phénomène est devenu depuis quelques temps, l’apanage de personnes (hommes, femmes, mineurs) jouissant de toutes leurs capacités physiques. Ils sont visibles dans tous les coins de la ville, notamment sur les grandes artères, au niveau des feux de signalisation, aux alentours des magasins, devant les pharmacies, tendant la main aux passants dans l’espoir de recevoir l’aumône.