Le nouveau Premier ministre malien, Boubou Cisse, a formé un gouvernement (36 ministres et 2 secrétaires d’Etat) dans lequel une partie de l’opposition a fait son entrée, rapporte un communiqué de la Présidence publié ce dimanche 5 mai.
Ce « gouvernement de large ouverture » fait suite à l’« accord de gouvernance » signé le 2 mai entre la majorité et certains partis d’opposition.
Parmi les personnalités de l’opposition qui font partie de la nouvelle équipe gouvernementale figure Tiébilé Dramé. Ce leader du Parti pour la renaissance nationale (PARENA) et ancien directeur de campagne du candidat Soumaïla Cissé lors de la présidentielle de 2018, hérite du département des Affaires étrangères. Il remplace Kamissa Kamara, désormais en charge de l’Economie numérique et de la Prospective.
Oumar Hamadoun Dicko, membre du collectif des partis politiques du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie, et président du Parti pour la solidarité et le progrès (PSP), a pris la tête du ministère du Dialogue social, du travail et de la fonction publique. Le député Amadou Thiam a été nommé ministre en charge des réformes institutionnelles et des relations avec la société civile.
L’Union pour la république et la démocratie (URD) de Soumaïla Cissé, qui n’a pas signé l’« accord de gouvernance », a annoncé qu’elle continuerait à « animer une opposition constructive », tout en restant ouverte au dialogue avec le gouvernement.
Boubou Cissé a conservé, pour sa part, le portefeuille de l’Economie et des finances qu’il détenait dans le précédent gouvernement. Pour rappel, ce ministre a été porté à la tête du gouvernement il y a deux semaines, après la démission de Soumeylou Boubeye Maiga.
Maiga a été visé par une motion de censure des députés de la majorité et de l’opposition, mettant en exergue son incapacité à mettre fin à l’insécurité qui règne dans le pays. Mais il a eu à jeter l’éponge, le 18 avril, avant même que les députés ne débattent sur cette motion de censure.