L’épidémie d’Ebola qui frappe la République démocratique du Congo depuis août a fait près de 1.000 morts, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS), prévenant que la transmission « intense » du virus allait se poursuivre.
Mercredi, 1.510 cas avaient été totalisés, dont 994 morts, selon les derniers chiffres dont dispose l’OMS. L’OMS avait indiqué que la barre des 1.000 devait être atteint vendredi lorsque recevra une nouvelle actualisation en fin de journée.
L’OMS suit actuellement en RDC environ 12.000 personnes qui ont pu être en contact avec Ebola.
Cette dixième épidémie du virus sur le sol congolais a été déclarée le 1er août dans la province du Nord-Kivu (nord-est) et marginalement en Ituri voisine. Les activités de riposte sont régulièrement entravées par l’insécurité et les violences dans cette région où des dizaines de groupes armés sont répertoriés.
« Nous sommes confrontés à une situation difficile et instable », a déclaré le directeur du Programme pour les Urgences de l’OMS, Michael Ryan, lors d’une conférence de presse à Genève, en fin de semaine dernière.
« Nous anticipons un scénario de transmission continue et intense », a-t-il ajouté.
Un médecin camerounais déployé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour lutter contre Ebola a été tué le 19 avril – par des assaillants armés opposés à la lutte contre Ebola – alors qu’il était en réunion de travail avec son équipe à l’hôpital universitaire de Butembo.
Selon M. Ryan, l’OMS dispose encore de stocks suffisants de vaccins, mais les doses pourraient venir à manquer en fonction de l’évolution de l’épidémie.
La RDC a aussi décidé de créer un comité de pilotage multisectoriel de riposte contre la maladie à virus Ebola.
Présidé par le premier ministre, ce comité comprendra outre plusieurs membres du gouvernement, des représentants de l’armée, de la police, de la MONUSCO ainsi que des experts dont le célèbre professeur Muyembe Tamfun, expert d’Ebola mondialement connu.