Le bilan des victimes de l’explosion du camion-citerne plein d’essence survenue dans la nuit de dimanche à lundi à Niamey, la capitale du Niger, s’est alourdi faisant état ce mardi d’une soixantaine de personnes tuées et d’une quarantaine de blessés.
«Le bilan a malheureusement évolué, il s’est alourdi peu avant l’inhumation lundi après-midi (des personnes décédées) pour atteindre jusqu’à 60 morts», a annoncé à la télévision d’Etat, le capitaine Hamani Adamou Abdoul-Aziz, commandant du Groupement d’incendie et de sécurité de la capitale du Niger.
Ce responsable s’attend à ce que le nombre de morts progresse encore dans la mesure où d’autres personnes, brûlées au troisième degré, «ont peu de chance de survivre».
Selon les autorités, la plupart des victimes tentaient de récupérer de l’essence qui coulait du camion renversé à quelques centaines de mètres de l’aéroport international de Niamey.
Le véhicule qui transportait 50.000 litres d’essence, en provenance de la Soraz (Société de raffinage de Zinder) dans le centre-sud du pays, aurait cédé sur le bord de la chaussée suite à une défaillance technique, d’après les premiers éléments de l’enquête communiqués.
L’émotion est encore vive parmi la population. Un deuil national de trois jours a été décidé mardi, à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité qui a regroupé tous les responsables civils et militaires chargés des questions sécuritaires du pays, et qui a été tenue sous la direction du président Mahamadou Issoufou.
« Le gouvernement du Niger décide d’un deuil national de trois jours à compter de mercredi 8 mai, à la mémoire des victimes du tragique accident survenu dans la nuit du dimanche 5 mai au lundi 6 mai », a précisé le ministère nigérien de l’Intérieur, dans un communiqué lu à la télévision d’Etat.