Le chef religieux sénégalais, Cheikh Bethio Thioune, est décédé mardi 7 mai en France, au lendemain de sa condamnation à 10 ans de travaux forcés pour «complicité de meurtre» et «non-dénonciation de crime», dans l’affaire de l’assassinat de deux de ses disciples en 2012, dans sa résidence située près de la ville de Mbour (ouest du pays).
La sentence de 10 ans de travaux forcés a été prononcée le 6 mai par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Mbour. Cheikh Bethio Thioune qui était en traitement médical à Bordeaux, depuis le début de cette année, a été jugé en son absence, la justice ayant refusé une demande de sursis de la défense.
Ce chef religieux, un influent responsable de la confrérie des mourides, l’une des plus importantes de l’islam au Sénégal, était parmi les guides les plus populaires dans le pays, voire à l’étranger.
Il avait été arrêté en avril 2012 et avait ensuite bénéficié d’une liberté provisoire en février 2013. Selon ses avocats, Thioune qui clamait son innocence, espérait se défendre devant la justice sénégalaise une fois sa santé rétablie.
Son chambellan, Cheikh Faye, a été également reconnu coupable des mêmes faits et condamné à la même peine. Tandis que dix autres prévenus, dans ce même dossier, ont été condamnés à 15 ans de travaux forcés et deux autres, à huit ans de travaux forcés.