Les autorités namibiennes ont proclamé mardi dans le pays, l’état de catastrophe naturelle et sollicité l’aide internationale en raison d’une grave sécheresse qui affecte ses récoltes, son bétail et la sécurité alimentaire.
Devant le parlement, la Première ministre Saara Kuugongelwa-Amadhila a déclaré que «les moyens de subsistance d’une majorité de Namibiens sont menacés, notamment ceux qui dépendent des activités de l’agriculture».
«La plupart des régions souffrent de pénuries d’eau car la plupart des bassins sont secs ou n’ont pas reçu assez de pluie cette saison», a-t-elle précisé.
La Namibie qui compte 2,4 millions d’habitants, souffre depuis plusieurs saisons de sécheresses aggravées par des épisodes climatiques de type El Nino, qui affecte les récoltes et le bétail, notamment dans la plupart des pays de l’Afrique australe.
Le président Hage Geingob a décrété l’état de catastrophe naturelle, qui devrait être maintenu pour au moins six mois. La Namibie a sollicité l’aide internationale. «Il s’agit d’un appel à toute institution ou personne susceptible de compléter les efforts du gouvernement», a précisé mardi le ministre de l’Information, Stanley Simataa.
La réponse internationale devrait s’ajouter à une enveloppe d’un montant équivalent à plus de 567 millions de dollars namibiens, débloquée, il y a deux semaines par le gouvernement pour venir en aide aux agriculteurs et aux populations affectées par le manque de précipitations.
Les caractéristiques géographiques de la Namibie n’en font pas un cadre propice à l’agriculture. Les deux déserts, les faibles précipitations dans certaines régions, la rareté des cours d’eau permanents se prêtent en effet peu à l’exploitation agricole.
Mais le secteur reste néanmoins vital pour la survie de la population, dont 42% vivaient en 2015 dans une situation de sous-alimentation. Cette situation s’est détériorée au cours des 15 dernières années – au début des années 2000, seul un quart des Namibiens souffraient de ces maux.