Dans le cadre de la manifestation que veut organiser, le 07 juin prochain, l’opposition libérienne contre le gouvernement en place, le Président du Liberia George Weah a estimé que ses adversaires ont le droit de manifester.
«Les gens ont le droit de manifester et nous n’allons pas interdire la manifestation», a-t-il indiqué à la presse, mardi à Monrovia, après sa rencontre avec les sénateurs du pays.
Il a toutefois prévenu qu’il ne pourrait pas entrer en contact avec les manifestants qui exigent des réformes du gouvernement.
Au début de la semaine, Darius Dillion, le porte-parole du « Conseil des patriotes », organisateur de la manifestation, avait déclaré que « l’objectif de notre manifestation n’est pas d’appeler à la démission de George Manneh Weah, Président de la République du Liberia. L’objectif est d’exiger des réformes constructives qui permettront d’améliorer le niveau de vie des Libériens».
Selon le Conseil, la manifestation du 7 juin a pour objectif d’interpeller le gouvernement qui ne respecte pas «son contrat social avec les citoyens». Les manifestants ont également en vue de réclamer des éclaircissements sur la gestion économique du pays, et la destitution de certains ministres, dont celui des Finances, Samuel Tweah, ainsi que du gouverneur de la Banque centrale, Nathaniel Patray.
Pour sa part, le chef de l’Etat a fait savoir que « la décision du Conseil des patriotes de protester ne me décourage pas, mais je suis davantage préoccupé par le maintien pacifique du pays ». Il a ainsi exhorté les manifestants à tenir compte des aspects liés à la paix et à la stabilité du pays.
De son côté, Mulbah Morlu, le président national du parti au pouvoir, a invité les responsables et membres de la formation politique d’éviter des déclarations politiques susceptibles de nuire à la paix et à la sécurité au Libéria. D’après le parti, le gouvernement serait prêt à recevoir toute pétition des manifestants tant que cela est conforme à la Constitution du pays.