Le secrétaire d’Etat italien aux Transports, Armando Siri qui était soupçonné de corruption, a été démis de ses fonctions ce mercredi, malgré sa proximité avec le vice-Premier ministre italien et leader de La Ligue, Matteo Salvini.
Le président du Conseil des ministres (chef du gouvernement), Giuseppe Conte, a pris la décision de le limoger malgré l’opposition de la formation politique d’extrême-droite.
Ce mercredi, «le conseil des ministres a décidé, sur proposition du chef du gouvernement, de lancer la procédure de révocation du secrétaire d’Etat Armando Siri », a confié aux médias le vice-Premier ministre et leader du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) Luigi Di Maio, à l’issue de la réunion du conseil.
M.Siri doit partir « non pas parce qu’il est coupable mais simplement parce que pour nous, quand on parle d’enquête de corruption et de mafia …, la politique doit agir avant les magistrats », a-t-il soutenu.
Le M5S, qui y est en coalition gouvernementale avec la Ligue, réclamait le limogeage de M. Siri qui avait été placé sous enquête par le parquet en avril dernier.
Il est soupçonné d’avoir touché une enveloppe de 30.000 euros (33.000 dollars) d’un entrepreneur, Paolo Franco Arata, pour faire passer des dispositions avantageant le business de celui-ci dans l’énergie éolienne. En outre, M. Arata est soupçonné d’être en affaires avec le Sicilien Vito Nicastri, dont le parquet de Palerme a requis la réclusion pour complicité mafieuse.