En pleine tournée européenne, le chef du GNA, le gouvernement d’union nationale libyen, Fayez el-Sarraj a obtenu le soutien du président français Emmanuel Macron. Celui-ci a « encouragé » un cessez-le-feu « sans conditions » après l’offensive lancée début avril par le maréchal Haftar, l’homme fort de l’est du pays.
Dans un communiqué, le palais présidentiel français a indiqué qu’Emmanuel Macron a proposé une « délimitation de la ligne de cessez-le-feu, sous supervision internationale, pour en définir le cadre précis ». Les deux dirigeants sont également convenus de l’importance d’élargir et d’approfondir le dialogue avec l’ensemble des composantes de la nation libyenne, à l’est, au sud et à l’ouest, y compris avec la société civile.
La rencontre hier mercredi à Paris entre Emmanuel Macron et Fayez el-Sarraj a été qualifiée de « positive » par le chef du GNA, qui a cependant invité la France à « prendre une position plus claire » à l’avenir. Récemment, le GNA, reconnu par la communauté internationale, avait accusé la France de soutenir, au moins politiquement, le maréchal Haftar dans son offensive contre Tripoli. Paris avait jugé ces critiques « inacceptables et infondées ».
Paris était la troisième étape de la tournée européenne entamée mardi dernier de Fayez el-Sarraj, qui avait déjà été à Rome et à Berlin. Le dirigeant libyen et sa délégation doit encore se rendre à Londres, dans l’espoir d’arracher des soutiens supplémentaires contre l’offensive du maréchal Haftar.
Cette offensive a sérieusement compromis le dialogue interlibyen pour une solution politique à la division du pays. Fayez el-Sarraj ne cache plus sa réticence à s’assoir de nouveau autour d’une table de négociations avec Khalifa Haftar, préférant plutôt d’identifier « une élite intellectuelle » pouvant représenter l’est du pays.