Au Burkina Faso, les régions en proie aux attaques djihadistes changent de gouverneurs après le limogeage des précédents ce jeudi par le Président Roch Marc Christian Kabore, à l’issue d’un Conseil des ministres.
Cinq des treize régions que compte le Burkina Faso sont concernées. Quatre d’entre elles se situent respectivement dans le nord, l’est, le sahel et le centre-nord, des régions en proie à des attaques djihadistes. Les nouveaux gouverneurs sont pour la plupart des administrateurs civils ou des officiers, comme leurs prédécesseurs.
Toutefois, le communiqué annonçant le changement de dirigeant à la tête de ces régions ne fait aucun commentaire et n’établit aucun lien entre la décision et la situation sécuritaire dans ces zones.
Le Burkina Faso fait face depuis plusieurs mois à une explosion des violences attribuées à des groupes djihadistes, que les forces de l’ordre semblent impuissantes à enrayer, bien qu’elles assurent régulièrement procéder à des opérations contre ces groupes. Dans les régions de l’est et centre est, un couvre-feu est en cours depuis mars et une opération y a été menée pour déloger les groupes armés terroristes.
Toujours dans l’optique de mieux organiser la riposte, le pays a procédé début février, à une vaste réorganisation à la tête de son armée en nommant une série de nouveaux chefs.
Les attaques attribuées principalement aux groupes Ansaroul Islam et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ont déjà fait plus de 350 morts depuis qu’elles ont débuté en 2015, quelques mois après la chute du régime de Blaise Compaoré.