La Cour suprême brésilienne a accordé au président Jair Bolsonaro un délai de cinq jours pour justifier son décret permettant le port d’armes dans les lieux publics, une disposition légale très controversée qui pourrait violer la Constitution.
Une formation politique d’opposition avait porté plainte contre le projet de décret présidentiel, lui reprochant d’aller à l’encontre de l’esprit des lois et d’avoir été signé sans passer par l’accord du Parlement.
Ainsi, la juge Josa Weber de la plus haute juridiction du Brésil, a retenu cette requête en accordant un délai de cinq jours au président brésilien Bolsonaro pour défendre son décret.
En fait, la libéralisation du port d’armes fait partie des promesses électorales de Jair Bolsonaro. Par le biais de son texte, il a étendu le port d’armes à une vingtaine de catégories professionnelles, dont les agriculteurs, les avocats, les élus et les chauffeurs poids lourd, sans toutefois avoir à en prouver «la nécessité absolue» comme ce fut le cas jusque-là.
En vertu de cette mesure, jusqu’à 19 millions de Brésiliens ont la possibilité de posséder une arme. D’après M. Bolsonaro, son texte se conforme aux limites fixées par la législation brésilienne.
Il reviendra à la Cour suprême de décider si cette mesure n’est pas contraire à la loi sur le désarmement de 2003 qui proscrit le port d’armes dans les espaces publics au Brésil.