Près d’une centaine d’habitant du village de Beni dans le Nord-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) ont été massacrés jeudi 20 novembre, par des hommes armés appartenant au groupe rebelle ougandais « Forces démocratiques alliées », ou ADF-NALU (Allied Democratic Forces).
L’information a été révélée lundi 24 novembre, par des parlementaires de la région. La tuerie a été attribuée aux combattants du groupe rebelle ougandais ADF-NALU déguisés en militaires congolais.
Ce nouveau massacre commis dans les villages de Tepoimba, Vemba et Masulukwede, situés à une trentaine de kilomètres de la plus grande ville de la région Béni, vient s’ajouter à d’autres carnages commis ces derniers mois dans le Nord-Kivu à l’Est de la RDC.
Pour le vice-gouverneur de la province, Feller Lutahichirwa, ces nouvelles victimes portent le bilan «à plus de 200 personnes massacrées » depuis octobre dans la même région par les rebelles ougandais.
Suite à ce carnage, le gouvernement de Kinshasa s’est dit déterminé à neutraliser «par tous les moyens les égorgeurs des femmes et d’enfants dans le territoire de Beni».
Par ailleurs, le Bureau de la MONUSCO à Beni, a annoncé de son côté, l’envoi dans la région, de deux compagnies supplémentaires, par les contingents tanzanien et malawite de la Brigade d’intervention. « Nous avons besoin d’assez d’éléments militaires pour bien remplir notre mandat de protection des civils dans cette zone en proie à l’insécurité », a indiqué Jacob Mogeni, chef de bureau de la MONUSCO.
La dégradation de la situation dans le nord du Nord-Kivu, mais aussi dans les districts voisins de la Province-orientale, où agissent divers autres groupes armés, a fait en quelques semaines, plus de 35.000 nouveaux déplacés issus de cette province, estime le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) pour la Province-Orientale. Une triste fin d’année pour les habitants de cette province orientale de la RDC.