Le gouvernement du Tchad a décidé d’exonérer les produits alimentaires de première nécessité de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des droits de douane, d’après un arrêté du ministre des Finances et du Budget, et du ministre des Mines, du Développement industriel, Commercial et de la Promotion du secteur privé, signé en avril mais relayé par la presse ce 11 mai.
L’objectif poursuivi par cette mesure est de lutter contre l’augmentation des prix, surtout en ce mois de Ramadan qui enregistre une forte consommation, et permettre ainsi à la population « d’acheter et de consommer en fonction de sa bourse », selon Amir Adoudou Artine, président de la Chambre de commerce d’industrie, d’agriculture, des mines et d’artisanat (CCIAMA) du Tchad.
L’initiative devrait trouver bon écho auprès du Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) qui, dans un communiqué, a dénoncé le comportement des commerçants qui « doublent, triplent, voire quadruplent les prix » des aliments pendant le Ramadan. Pour la plateforme, le gouvernement est appelé à mener des actions pour lutter contre ce comportement.
Les produits concernés par l’arrêté ministériel entré en vigueur le 10 mai, sont le riz, la farine, l’huile et les pâtes alimentaires. Il revient aux services des Douanes et Impôts de mettre en œuvre la décision gouvernementale.
Le Tchad figure parmi les pays les plus pauvres du monde. Avec la baisse des cours du pétrole en 2014, l’économie a été fortement affectée. L’augmentation du coût de la vie a entraîné des grognes au sein de la population, que les autorités ont du mal à apaiser.
Il y a quelques jours, la CCIAMA a lancé une opération intitulé «Juste prix», toujours pour soulager les consommateurs.