Le seul aéroport de Tripoli encore en service en Libye, a été visé pour la seconde fois, mardi, par un raid aérien revendiqué par les forces du général Haftar.
Le raid intervient au lendemain de la prise par des milices pro-gouvernementales d’une ville clé dans l’ouest du pays.
Depuis lundi les combats s’intensifient aux abords de Mitiga, l’unique aéroport de Tripoli encore en service, entre les forces loyales au général Khalifa Haftar et les milices rebelles qui contrôlent la ville. Les troupes du général Haftar et les forces armées régulières mènent depuis plusieurs jours des offensives armées à l’ouest de Tripoli ainsi qu’à Benghazi, à l’extrême est du pays, pour tenter de reconquérir les deux plus grandes villes du pays.
Selon plusieurs témoins présents sur place, un avion de combat volant à basse altitude a tiré à deux reprises des missiles sur l’aéroport de Mitiga, contrôlé par les milices de Fajr Libya, qui sont hostiles au gouvernement d’Abdallah al-Theni, reconnu par la communauté internationale.
Pendant les assauts aériens, les avions commerciaux ont été temporairement déroutés vers l’aéroport de Misrata située 200 kilomètres à l’est de la capitale libyenne.
Le général Sagr Al Jerouchi, chef des forces aériennes du général Haftar, a affirmé mardi que l’offensive aérienne armée contre l’aéroport de Mitiga était l’œuvre de ses militaires. Il a par ailleurs ajouté que le but de ces attaques répétées était d’y chasser les derniers miliciens de Fajr Libya qui contrôlent la capitale libyenne depuis plusieurs mois.
En aout dernier, Tripoli était tombée entre les mains de la puissante organisation rebelle Fajr Libya, une coalition de plusieurs milices de l’ouest du pays, qui a installé un gouvernement parallèle dans la capitale, obligeant ainsi le parlement et le gouvernement reconnus par la communauté internationale à fuir la ville pour s’installer à l’Est du pays.