La compagnie aérienne Air France a présenté hier lundi un plan de restructuration prévoyant notamment la suppression de près de 500 postes au sein du personnel au sol en France, et ce pour faire face à la concurrence et réduire ses pertes.
Ce plan de départs volontaires (PDV) a été présenté à l’occasion d’un Comité social et économique central extraordinaire (Csece). Air France envisage ainsi d’éliminer 465 des 3.200 postes sur le réseau intérieur en France.
Ces coupes doivent principalement concerner les effectifs des personnels des bases et des escales d’Air France, à Paris comme en province. Les escales du sud et de l’est de la France, lourdement déficitaires selon un syndicaliste, devraient payer le plus lourd tribut.
Dans le cadre de sa politique de réduction des coûts, Air France devrait compléter son plan de départs volontaires par une diminution des fréquences sur certaines lignes et la fermeture de quelques destinations sur son réseau national.
Ce plan de suppression de poste est le premier depuis la nomination pendant l’été 2018 de Ben Smith comme directeur général d’Air France-KLM. Il est la conséquence de difficultés financières attribuées en premier lieu à la forte concurrence depuis une dizaine d’années des compagnies à bas coûts comme easyJet, mais aussi des TGV de la SNCF.
Air France a ainsi connu un très mauvais premier trimestre 2019 avec une perte d’exploitation qui s’est élevée à 303 millions d’euros, contre 185 millions sur la même période il y a un an.