Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a fait état mardi, du souhait du président Emmanuel Macron de rencontrer le maréchal Khalifa Haftar, afin de relancer le processus politique et de parvenir à un cessez-le-feu entre les factions rivales en Libye.
Le chef de la diplomatie française a fait cette déclaration lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Le président français cherche concrètement à appuyer l’initiative des Nations unies en Libye, où les troupes du maréchal Haftar ont lancé le 4 avril dernier une offensive militaire contre Tripoli.
Le scénario et la feuille de route qui étaient proposés par les Nations unies à l’ensemble des parties, qui avaient failli trouver à la crise libyenne, un aboutissement positif à Abou Dhabi à la fin du mois de mars, sont au point mort, en raison de l’offensive militaire du maréchal Haftar, visant la prise de contrôle de la capitale libyenne.
Le 8 mai dernier, Emmanuel Macron recevait le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, et avait appelé à cette occasion à une trêve sous supervision internationale.
Une source diplomatique à Paris n’a pu confirmer quand la rencontre avec le maréchal Haftar aurait lieu et si la France envisageait de réunir à nouveau les deux rivaux libyens. Toute avancée politique a été compromise par l’offensive militaire du maréchal Haftar.
Avant toute reprise du dialogue politique, le chef du GNA exige en même temps que le cessez-le-feu un retour aux lignes d’avant l’offensive, ce que le maréchal Haftar devrait avoir du mal à accepter puisque cela lui ferait perdre un terrain considérable.