La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont opté pour l’harmonisation du Tarif extérieur commun (TEC), donnant naissance à une seule et unique zone de libre échange pour l’ensemble de la région d’Afrique centrale.
Rien que la décision d’harmoniser le TEC constitue déjà une mini révolution, dans cette région considérée comme la moins intégrée sur le continent africain.
Pour discuter des dispositions pratiques, des experts tiennent un atelier du 8 au 16 mai 2019 à Douala, la capitale économique du Cameroun.
Les participants à cette rencontre s’accordent à dire que l’entrée en vigueur du TEC en Afrique centrale ne peut qu’être bénéfique pour toute la région, même s’ils ne se prononcent pas encore sur l’impact réel que cette harmonisation du tarif extérieur commun apportera dans l’amélioration et le renforcement des échanges économiques dans la sous-région.
Il s’agit là d’une «avancée significative» dans le projet de parvenir à la création d’une seule institution sous-régionale, s’est félicité Patrice Libon Badjang, le coordonnateur du secrétariat technique du Comité de pilotage de la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale (Copil/Cer/Ac).
Après cette étape préliminaire, la seconde phase portera notamment sur la mise en place d’une union douanière à onze Etats, confirmant l’harmonisation des procédures étant donné que « nous sommes en train de travailler sur le nouveau tarif extérieur commun », ont rassuré des experts.
En s’accordant sur une nouvelle structure tarifaire, les onze Etats vont poursuivre les discussions pour harmoniser d’autres mécanismes communautaires, et dont la plus grande innovation est sans conteste, le passage d’un marché de consommateurs estimé à 50 millions à près de 200 millions d’habitants.
Ces onze Etats sont : l’Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.
Pour une meilleure intégration, la CEEAC veut opérer des réformes visant à mettre fin à l’imposition de visa pour les ressortissants de la communauté par certains pays, mais également, aux barrières douanières au sein de ladite communauté qui plombent l’activité économique.
L’une des conséquences de cette situation est le volume quasiment nul des échanges économiques et commerciaux entre les pays d’Afrique centrale et qui atteignent à peine 3% par an.