Le bilan de l’embuscade dans laquelle est tombée une patrouille d’une cinquantaine de militaires nigériens mardi dernier, s’élève désormais à 28 soldats tués après la découverte des corps de onze militaires qui étaient portés disparus.
Dans un communiqué lu à la radio hier mercredi, le ministère nigérien de la Défense annonçait qu’une colonne militaire en mouvement des FAN, les Forces armées nigériennes, avait été prise à partie mardi vers 8h00 locales dans la zone nord de Mangaïzé, dans la région de Tillabéri, par des terroristes lourdement armés dans une attaque complexe à base d’engins explosifs improvisés.
C’est dans cette même région de Tillabéri, à l’ouest du Niger, près du village de Tongo Tongo que quatre soldats américains et cinq militaires nigériens avaient été tués dans une embuscade en 2017.
Une source sécuritaire a indiqué que « l’embuscade » était l’œuvre d’un « groupe terroriste composé de centaines d’hommes lourdement armés venus du Nord », situant l’attaque en soirée et non dans la matinée.
Un véhicule de militaires nigériens aurait d’abord sauté sur un engin explosif avant qu’une fusillade ne se déclenche. La patrouille traquait les terroristes qui ont attaqué lundi la prison de haute sécurité de Koutoukalé, à 50 kilomètres au nord de Niamey et tué un soldat nigérien.
Le bilan annoncé alors était de dix-sept tués, six blessés, onze portés disparus, et deux véhicules calcinés. Mais dans la soirée, une source sécuritaire a annoncé que les corps sans vie des onze soldats portés disparus avaient été retrouvés.
L’attaque n’a pas été revendiquée mais la région où elle a eu lieu est la zone d’influence du groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours.
Pays pauvre du Sahel, le Niger vit en permanence sous la menace d’attaques des groupes djihadistes sahéliens dans l’Ouest et le Nord ainsi que de celles de Boko Haram dans le Sud-Est.