Les députés britanniques se prononceront au début du mois prochain sur une législation, présentée par Theresa May, encadrant l’accord conclu avec l’Union européenne, et non pas sur l’accord lui-même.
Ce tour de passe-passe, doit permettre à la Première ministre britannique de remettre à l’ordre du jour un accord qui a déjà été rejeté trois fois par les élus britanniques.
L’annonce de ce vote a été faite mardi, après une réunion avec le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn, dans le cadre de pourparlers entamés début avril avec le Labour, qui se poursuivaient hier mercredi, pour trouver un compromis sur la future relation entre leur pays et l’Union européenne.
Le vote portera donc sur la législation qui doit être adoptée pour mettre en œuvre l’accord conclu entre Londres et Bruxelles. Si le texte venait à être approuvé par les députés, il devra ensuite faire la navette entre les deux chambres du Parlement avant d’être validé par la reine Elizabeth II.
Downing Street a insisté sur le fait qu’il était «impératif» de présenter ce projet de loi «la semaine du 3 juin», afin que le Royaume-Uni ait une chance de quitter l’Union européenne «avant la pause parlementaire de l’été», qui devrait démarrer fin juillet.
Ce vote sera un nouveau moment de vérité pour la Première ministre, le Parlement et le Royaume-Uni tout entier. Les rejets successifs des députés ont déjà contraint Londres à demander deux fois à Bruxelles un report de la date de sa sortie, initialement prévue le 29 mars et désormais fixée au 31 octobre au plus tard.
Si la procédure initiée par Theresa May avec le vote prévu début juin s’achève avant le 30 juin, le Royaume-Uni pourra quitter l’Union européenne à cette date.
Ainsi, les députés britanniques élus lors des Européennes du 23 mai prochain n’auront pas à siéger au Parlement européen nouvellement constitué, la première session plénière étant prévue le 2 juillet, une situation paradoxale que Londres espère encore éviter.